Abdelaziz GORGI (1928-2008)
VENTE N°14 | LOT N°29
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- Artiste: Abdelaziz GORGI (1928-2008)
- Titre: Chez le barbier
- Technique & support: Huile sur papier
- Format hors cadre: 60 x 50 cm
- Provenance: Collection Privée
- Description: L’œuvre intitulée, Chez le Barbier, a été produite par Abdelaziz Gorgi, l’une des figures emblématiques de l’Ecole de Tunis, dans les années 60, et porte les dimensions 60x50 cm. Elle s’inscrit dans la thématique chère au cœur du maître : une Tunisie plurielle, populaire, fortement ancrée dans la tradition et célébrée par la Médina de Tunis, sa ville natale. Toute pétrie de charme et d’authenticité, elle n’en est que plus précieuse et offre à notre regard ému, jamais complaisant, une profondeur sans pareil car elle nous raconte notre histoire. Cette création met en scène six personnages tout en finesse. Au premier plan, muni de son rasoir et juché sur de trop grands sabots, aidé de son apprenti dont l’application ferait pâlir le plus zélé des employés, notre barbier s’affaire sur un client assis à même le sol. Un autre client se tient debout à gauche, toujours au premier plan et, fort coquet, se regarde dans un miroir. Les vêtements de ce dernier laisse deviner son appartenance à la bourgeoisie bien nantie de la fin du XIXe siècle – début du XXe siècle. Au deuxième plan à droite, un vieil homme assis en tailleur nous fait penser aux habitants de la Médina qui avaient pour habitude de se rendre quotidiennement dans l’une des échoppes de leur quartier pour bavarder avec les voisins et se tenir ainsi informés de tout ce qu’il se passait dans la Médina. Les échoppes encore plus que les cafés étaient de vrais réservoirs d’informations. En arrière-plan, un autre client, bel homme, se regarde dans un miroir et semble également appartenir à la bourgeoisie eu égard à ses atours. Les détails des broderies sur les gilets, les chemlas et farmlas sont superbement réalisés jusqu’au menu détail. Les couleurs dominantes sont chaudes, multiples (nuances d’ocre, d’or, d’orange, de terre de Sienne et fauves, chamois, champagne). Toutefois, nous avons l’impression qu’elles ont été placées par l’artiste sur les murs, sol et voûtes d’un seul coup de pinceau ce qui confère une admirable unité à son œuvre. Cette unité n’est pas sans nous rappeler l’unité qui régnait dans la Médina de Tunis car les habitants y vivaient en harmonie toutes classes sociales confondues. L’attachante démesure des sabots du barbier ainsi que les touches bleues et vertes des vêtements viennent délicieusement bousculer cette unité en introduisant dans l’œuvre une dynamique et une légèreté intéressantes, traduisant ainsi la joyeuse convivialité qui régnait dans la Médina de Tunis. Enfin, l’échoppe du barbier est baignée d’une lumière naturelle, répandue par les ouvertures se trouvant de part et d’autre des voûtes conférant une grande douceur à l’ensemble. A travers la forte émotion qui accompagne notre regard, nous rendons un vibrant hommage à Abdelaziz Gorgi qui nous offre à travers son œuvre Chez le Barbier, un témoignage poignant de notre chère Médina, rendant indéfectibles les liens qui nous rattachent à notre histoire. C.M
Biographie
Abdelaziz GORGI (1928-2008)
Peintre de compositions à personnages, figures, décorations murales. Traditionnel. Géorgien d'origine, il vit et travaille à Tunis. Depuis 1949, il participe à des expositions collectives à Tunis, mais aussi : 1958 Biennale de Venise ; 1959 Biennale de Paris ; 1968 Biennale d'Alexandrie. Il montre ses œuvres dans des expositions personnelles à Tunis, ainsi qu'à l'étranger : Chicago, New York. Professeur à l'Ecole des Beaux-Arts de Tunis de 1959 à 1983, il est cofondateur de l'Ecole de Tunis, dont il est président depuis 1968. Son style est intéressant en ce qu'il a transféré à une imagerie traditionnelle tout ce qu'il a appris de la peinture occidentale. Les thèmes, les personnages, le décor, appartiennent à l'islam, à ses traditions, à sa culture. Une sorte de stylisation généralisée du dessin de chaque détail et de tous, de la moustache, des mains comme de l'ornement des tissus ou du mur, stylisation géométrisée de la composition dans le format, stylisation rappelant l'imagerie populaire française des années trente, trahit la formation occidentale, le tissu d'influences reçues, intégrées intelligemment restituées dans le contexte oriental. (Extrait du Bénézit GRÜND 1999)Visibilité & Livraison
- L'oeuvre est visible au siège de Marsa Enchères au sein de la Galerie Alexandre Roubtzoff au 12, rue Imam Abou Hanifa. 2070. La Marsa.
- La livraison des oeuvres vendues se fait impérativement à notre siège Plan de Situation.
- Artiste: Abdelaziz GORGI (1928-2008)
- Titre: Chez le barbier
- Technique & support: Huile sur papier
- Format hors cadre: 60 x 50 cm
- Provenance: Collection Privée
- Description: L’œuvre intitulée, Chez le Barbier, a été produite par Abdelaziz Gorgi, l’une des figures emblématiques de l’Ecole de Tunis, dans les années 60, et porte les dimensions 60x50 cm. Elle s’inscrit dans la thématique chère au cœur du maître : une Tunisie plurielle, populaire, fortement ancrée dans la tradition et célébrée par la Médina de Tunis, sa ville natale. Toute pétrie de charme et d’authenticité, elle n’en est que plus précieuse et offre à notre regard ému, jamais complaisant, une profondeur sans pareil car elle nous raconte notre histoire. Cette création met en scène six personnages tout en finesse. Au premier plan, muni de son rasoir et juché sur de trop grands sabots, aidé de son apprenti dont l’application ferait pâlir le plus zélé des employés, notre barbier s’affaire sur un client assis à même le sol. Un autre client se tient debout à gauche, toujours au premier plan et, fort coquet, se regarde dans un miroir. Les vêtements de ce dernier laisse deviner son appartenance à la bourgeoisie bien nantie de la fin du XIXe siècle – début du XXe siècle. Au deuxième plan à droite, un vieil homme assis en tailleur nous fait penser aux habitants de la Médina qui avaient pour habitude de se rendre quotidiennement dans l’une des échoppes de leur quartier pour bavarder avec les voisins et se tenir ainsi informés de tout ce qu’il se passait dans la Médina. Les échoppes encore plus que les cafés étaient de vrais réservoirs d’informations. En arrière-plan, un autre client, bel homme, se regarde dans un miroir et semble également appartenir à la bourgeoisie eu égard à ses atours. Les détails des broderies sur les gilets, les chemlas et farmlas sont superbement réalisés jusqu’au menu détail. Les couleurs dominantes sont chaudes, multiples (nuances d’ocre, d’or, d’orange, de terre de Sienne et fauves, chamois, champagne). Toutefois, nous avons l’impression qu’elles ont été placées par l’artiste sur les murs, sol et voûtes d’un seul coup de pinceau ce qui confère une admirable unité à son œuvre. Cette unité n’est pas sans nous rappeler l’unité qui régnait dans la Médina de Tunis car les habitants y vivaient en harmonie toutes classes sociales confondues. L’attachante démesure des sabots du barbier ainsi que les touches bleues et vertes des vêtements viennent délicieusement bousculer cette unité en introduisant dans l’œuvre une dynamique et une légèreté intéressantes, traduisant ainsi la joyeuse convivialité qui régnait dans la Médina de Tunis. Enfin, l’échoppe du barbier est baignée d’une lumière naturelle, répandue par les ouvertures se trouvant de part et d’autre des voûtes conférant une grande douceur à l’ensemble. A travers la forte émotion qui accompagne notre regard, nous rendons un vibrant hommage à Abdelaziz Gorgi qui nous offre à travers son œuvre Chez le Barbier, un témoignage poignant de notre chère Médina, rendant indéfectibles les liens qui nous rattachent à notre histoire. C.M
Biographie
Abdelaziz GORGI (1928-2008)
Peintre de compositions à personnages, figures, décorations murales. Traditionnel. Géorgien d'origine, il vit et travaille à Tunis. Depuis 1949, il participe à des expositions collectives à Tunis, mais aussi : 1958 Biennale de Venise ; 1959 Biennale de Paris ; 1968 Biennale d'Alexandrie. Il montre ses œuvres dans des expositions personnelles à Tunis, ainsi qu'à l'étranger : Chicago, New York. Professeur à l'Ecole des Beaux-Arts de Tunis de 1959 à 1983, il est cofondateur de l'Ecole de Tunis, dont il est président depuis 1968. Son style est intéressant en ce qu'il a transféré à une imagerie traditionnelle tout ce qu'il a appris de la peinture occidentale. Les thèmes, les personnages, le décor, appartiennent à l'islam, à ses traditions, à sa culture. Une sorte de stylisation généralisée du dessin de chaque détail et de tous, de la moustache, des mains comme de l'ornement des tissus ou du mur, stylisation géométrisée de la composition dans le format, stylisation rappelant l'imagerie populaire française des années trente, trahit la formation occidentale, le tissu d'influences reçues, intégrées intelligemment restituées dans le contexte oriental. (Extrait du Bénézit GRÜND 1999)Visibilité & Livraison
- L'oeuvre est visible au siège de Marsa Enchères au 12, rue Imam Abou Hanifa. 2070. La Marsa.
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